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Saint François a été nommé, par le pape Jean-Paul II patron des écologistes, dans la Lettre apostolique INTER SANCTOS PRAECLAROS VIROS du 29 novembre 1979. Jean-Paul II a déclaré "saint François d'Assise Patron céleste de ceux qui s’occupent d'Écologie", en ajoutant tous les honneurs et privilèges liturgiques qui conviennent. C’est sans doute du fait de son rapport simple et joyeux à la Création.
L’un des plus beaux textes qui nous sont parvenus de François est le Cantique des créatures (ou Cantique du Soleil). Ce poème ainsi que les témoignages des biographes permettent de percevoir le rapport que François entretenait avec la création.
Chrétien du Moyen-ÂgeFrançois est un homme du XIIIe siècle. Aussi, de son époque, il hérite de la cosmologie dominante : la matière est composée des quatre éléments fondamentaux, l’air, l’eau, le feu et la terre, au dessus des cieux se tient Dieu. On ne connaît comme origine du monde que ce qu’en dit le livre biblique de la Genèse. : Dieu a créé toutes choses à partir de rien, "il vit que tout cela était bon", il a confié le monde créé à l’admiration et à la sollicitude des hommes. Cette cosmologie est fortement marquée par la foi chrétienne. Elle trouve sa source dans l’Ecriture sainte, en particulier dans les psaumes ( ex. [selon la Vulgate] Ps 8, 18, 103, 144, 148, etc.) qui invitent l’homme à chanter la gloire de Dieu en contemplant toutes les créatures :
Il est indéniable que François avait une âme de poète et qu’il était particulièrement sensible à la beauté du monde créé. Dès avant sa conversion ses biographes signalent cette sensibilité. Mais une fois converti, il entre totalement dans une démarche d’action de grâce pour tout ce qui est sorti de la main de Dieu et qui a été confié aux hommes. Pour exprimer cette démarche chrétienne, le lettré Thomas de Celano se réfère à la théologie de saint Augustin auquel il emprunte les idées et le vocabulaire dans la Vita IIa, ( ch. 124, n. 165).
« ... François savait puiser un grand réconfort dans toutes les choses de ce monde ; il les utilisait comme des armes quand il s'agissait de combattre le prince des ténèbres, et comme autant de miroirs pour contempler la bonté de Dieu. En toute oeuvre, il admirait l'Ouvrier ; il référait au Créateur les qualités qu'il découvrait à chaque créature. Il se réjouissait pour tous les ouvrages sortis de la main de Dieu (Ps 91,5) et, de ce spectacle qui faisait sa joie, il remontait jusqu'à celui qui est la cause, le principe et la vie de l'univers. Il savait, dans une belle chose, contempler le Très Beau ; tout ce qu'il rencontrait de bon lui chantait : “Celui qui m'a fait, celui-là est le Très Bon” (St Augustin). Il poursuivait à la trace son Bien-Aimé en tout lieu de sa création (Cant 5, 17), se servant de tout l'univers comme d'une échelle pour se hausser jusqu'au trône de Dieu. On n'avait jamais vu pareille affection pour toutes les créatures ; il leur parlait du Seigneur et les invitait à la louange... Mais qui pourra jamais épuiser ce sujet ? Car la Bonté qui est à la source de toutes choses et qui sera un jour tout entière en toutes choses, dès cette vie déjà apparaissait aux yeux du saint, tout entière en toutes choses. »
La spiritualité franciscaine
Après François, ses disciples, théologiens et mystiques ont été profondément marqués par l’exemple et la pensée de leur père. Chacun, à sa manière, selon sa pensée ou son charisme a développé une vision ou une théologie de la création.
Saint Bonaventure
Il écrit dans la Legenda major : « A force de remonter à l’origine de toutes choses, François avait conçu pour elles toutes une amitié débordante et appelait frères et soeurs les créatures, même les plus petites, car il savait qu’elles et lui procédaient du même et unique Principe... » (Ch.8, 6).
Il a interprété l’expérience spirituelle de François et l’a située à l’intérieur de sa grande théorie de l’exemplarisme : Le Père, au sein de la Trinité a exprimé éternellement en son Verbe toutes les choses qu’il pouvait faire et surtout celles qu’il créerait par le Fils et l’Esprit Saint. Ainsi le Verbe divin est le « moyen » universel de la création, comme St Jean le dit du Verbe : « Rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui » (Jn 1, 2), et Paul dit du Christ : « Tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1, 16). Toutes les créatures conservent en leur être propre une certaine ressemblance avec Dieu qui est constitutive de leur être : elles sont par rapport à Dieu-Trinité, comme des ombres, des vestiges ou même des images ou des similitudes, selon leur plus ou moins grande ressemblance avec l’être divin. Dès lors, l’homme spirituel a une fonction, comme un sacerdoce, à exercer vis-à-vis du monde des créatures, ce que Bonaventure décrit ainsi dans son Commentaire des Sentences (II, d 16, a1, q1) :
« Dieu a créé toutes choses à cause de lui-même, c’est-à-dire qu’étant puissance suprême et souveraine majesté, il a fait toutes choses en vue de sa propre louange. Mais, il est aussi lumière souveraine (vérité absolue), il a donc fait toutes choses en vue de sa propre manifestation. Enfin en tant que suprême bonté, il a tout créé en vue de sa communication. Car là où il n’y a pas d’approbateur, il n’y a pas de parfaite louange ; et on ne peut parler de manifestation parfaite s’il n’y a personne pour la comprendre ; il n’y a pas davantage de communication des biens sans personne pour en profiter. Or, approuver la louange, connaître la vérité, jouir des dons, tout cela n’appartient qu’à la créature raisonnable. Quant aux créatures dépourvues de raison, elles ne peuvent être immédiatement ordonnées à Dieu, mais elles le sont par l’intermédiaire des créatures raisonnables. Et parce qu’il appartient à la créature raisonnable de louer, de connaître et d’assumer librement d’autres biens par sa volonté, elle est apte à être immédiatement ordonnée à Dieu ».
Dans un registre plus poétique, Bonaventure s’écrie, au début de son Itinéraire de l’âme vers Dieu (c.1, n.15) : « Celui que tant de splendeurs créées n’illuminent pas est un aveugle. Celui que tant de cris ne réveillent pas est un sourd. Celui que toutes ces oeuvres ne conduisent pas à louer Dieu est un muet. Celui que tant de signes ne forcent pas à reconnaître le Premier Principe est un sot. Ouvre les yeux, prête l’oreille de ton âme, délie tes lèvres, applique ton coeur : toutes les créatures te feront voir, entendre, louer, aimer, servir, glorifier et adorer Dieu... » (trad. H. Duméry).
Le Bienheureux Jean Duns Scot
En se situant davantage dans la lignée d’Aristote, il a pratiquement abandonné l’exemplarisme pour rendre compte du statut de la créature. Cependant, c’est en méditant sur la prédestination de Jésus-Christ et sur l’affirmation de Paul dans l’épître aux Colossiens (1, 16 ss) : « Tout a été créé par lui et pour lui... Il est avant toutes choses et tout subsiste en lui... » qu’il développe sa conception “franciscaine” du monde créé.
Le dessein créateur de Dieu est éternel, mais il doit se réaliser, par le Christ, dans le temps voulu. Entre les trois personnes divines, l’amour est parfait, totalement satisfait, et surabondant. Dieu veut communiquer à d’autres, extérieurs à lui, ce bonheur d’existence et de jouissance qu’échangent éternellement les personnes divines. Le Père décide d’unir à son Verbe divin une créature spirituelle en qui se résumerait toutes les réalisations du pouvoir créateur, et qui pourrait l’aimer en plénitude selon la pleine capacité d’un être créé. C’est donc en contemplant le Fils incarné à venir que Dieu créé tous les êtres et qu’il les ordonne selon leur capacité d’aimer. Pour qu’il s’agisse d’un véritable amour, il faut une entière liberté d’aimer. Dieu prend ce risque que certaines de ses créatures ne répondent pas à cet amour et se détournent de lui. Mais la créature la plus sainte et la plus aimante n’hésitera pas à combler le désir divin par son amour de plénitude, qui ira jusqu’au sacrifice de soi-même, en se livrant aux pécheurs, pour que les hommes éloignés de Dieu puissent encore être touchés, séduits par l’amour rédempteur et librement se tourner tout de même vers Celui qui peut leur assurer éternellement la jouissance du bonheur éternel. – Pourquoi alors la création matérielle et ses multitudes innombrables de réalisations ? Jean Duns Scot n’a pas d’autre réponse que de se référer au mystère de la surabondance de l’amour divin et de la puissance créatrice qui se déploie bien au-delà que ce que peut imaginer l’intelligence créée. D’où sa « prière philosophique » dans laquelle il écrit notamment : « Dieu, tu es bon sans limite, communiquant généreusement les rayons de ta bonté : c’est pourquoi tu es le plus aimable, et les êtres particuliers, chacun à sa manière, retournent à toi comme à sa fin ultime... Les catholiques te louent comme Tout-puissant, incommensurable, omniprésent, juste et miséricordieux, providence de toutes les créatures, spécialement des créatures spirituelles... » (Traité du Premier Principe, n° 91 et 93).
Chez les Franciscains contemporains
La spiritualité héritée de François et de ses disciples est toujours vivante et revêt un côté pratique qui est l’engagement personnel et collectif pour l’admiration, la contemplation, le respect et la défense de l’œuvre créée par Dieu. Chaque disciple de François se sait aujourd’hui responsable de témoigner de l’amour créateur en invitant tous ses semblables à avoir des dispositions « fraternelles » vis-à-vis de chaque créature. La fraternité universelle vécue par François d’Assise est une forme du culte que l’homme doit rendre à Dieu ; une forme aussi de la charité universelle qui reconnaît que chaque être est une oeuvre d’amour, et que l’homme a droit à bénéficier pour sa part de ce qui a été créé à l’intention de tous. Dans le vocabulaire d’aujourd’hui on nommera « écologie spirituelle » les discours et activités qui rappelleront l’urgence de telles dispositions, face à une écologie matérialiste qui ne viserait la protection de l’univers créé qu’en fonction d’un souci de protection des nuisances ou de conservation des richesses matérielles pour éviter une éventuelle pénurie. La vision franciscaine de la création conserve, à travers les siècles, sa poésie, son élévation et sa générosité initiées par le Pauvre d’Assise.
Dans son encyclique Laudato si', sur l'Écologie chrétienne, le Pape François fait plusieurs fois référence à François d'Assise et à saint Bonaventure, pour fonder ses propos.-
Fr. Luc Mathieu, ofm
Saint François a été nommé, par le pape Jean-Paul II patron des écologistes, dans la Lettre apostolique INTER SANCTOS PRAECLAROS VIROS du 29 novembre 1979. Jean-Paul II a déclaré "saint François d'Assise Patron céleste de ceux qui s’occupent d'Écologie", en ajoutant tous les honneurs et privilèges liturgiques qui conviennent. C’est sans doute du fait de son rapport simple et joyeux à la Création.
L’un des plus beaux textes qui nous sont parvenus de François est le Cantique des créatures (ou Cantique du Soleil). Ce poème ainsi que les témoignages des biographes permettent de percevoir le rapport que François entretenait avec la création.
Chrétien du Moyen-ÂgeFrançois est un homme du XIIIe siècle. Aussi, de son époque, il hérite de la cosmologie dominante : la matière est composée des quatre éléments fondamentaux, l’air, l’eau, le feu et la terre, au dessus des cieux se tient Dieu. On ne connaît comme origine du monde que ce qu’en dit le livre biblique de la Genèse. : Dieu a créé toutes choses à partir de rien, "il vit que tout cela était bon", il a confié le monde créé à l’admiration et à la sollicitude des hommes. Cette cosmologie est fortement marquée par la foi chrétienne. Elle trouve sa source dans l’Ecriture sainte, en particulier dans les psaumes ( ex. [selon la Vulgate] Ps 8, 18, 103, 144, 148, etc.) qui invitent l’homme à chanter la gloire de Dieu en contemplant toutes les créatures :
Il est indéniable que François avait une âme de poète et qu’il était particulièrement sensible à la beauté du monde créé. Dès avant sa conversion ses biographes signalent cette sensibilité. Mais une fois converti, il entre totalement dans une démarche d’action de grâce pour tout ce qui est sorti de la main de Dieu et qui a été confié aux hommes. Pour exprimer cette démarche chrétienne, le lettré Thomas de Celano se réfère à la théologie de saint Augustin auquel il emprunte les idées et le vocabulaire dans la Vita IIa, ( ch. 124, n. 165).
« ... François savait puiser un grand réconfort dans toutes les choses de ce monde ; il les utilisait comme des armes quand il s'agissait de combattre le prince des ténèbres, et comme autant de miroirs pour contempler la bonté de Dieu. En toute oeuvre, il admirait l'Ouvrier ; il référait au Créateur les qualités qu'il découvrait à chaque créature. Il se réjouissait pour tous les ouvrages sortis de la main de Dieu (Ps 91,5) et, de ce spectacle qui faisait sa joie, il remontait jusqu'à celui qui est la cause, le principe et la vie de l'univers. Il savait, dans une belle chose, contempler le Très Beau ; tout ce qu'il rencontrait de bon lui chantait : “Celui qui m'a fait, celui-là est le Très Bon” (St Augustin). Il poursuivait à la trace son Bien-Aimé en tout lieu de sa création (Cant 5, 17), se servant de tout l'univers comme d'une échelle pour se hausser jusqu'au trône de Dieu. On n'avait jamais vu pareille affection pour toutes les créatures ; il leur parlait du Seigneur et les invitait à la louange... Mais qui pourra jamais épuiser ce sujet ? Car la Bonté qui est à la source de toutes choses et qui sera un jour tout entière en toutes choses, dès cette vie déjà apparaissait aux yeux du saint, tout entière en toutes choses. »
La spiritualité franciscaine
Après François, ses disciples, théologiens et mystiques ont été profondément marqués par l’exemple et la pensée de leur père. Chacun, à sa manière, selon sa pensée ou son charisme a développé une vision ou une théologie de la création.
Saint Bonaventure
Il écrit dans la Legenda major : « A force de remonter à l’origine de toutes choses, François avait conçu pour elles toutes une amitié débordante et appelait frères et soeurs les créatures, même les plus petites, car il savait qu’elles et lui procédaient du même et unique Principe... » (Ch.8, 6).
Il a interprété l’expérience spirituelle de François et l’a située à l’intérieur de sa grande théorie de l’exemplarisme : Le Père, au sein de la Trinité a exprimé éternellement en son Verbe toutes les choses qu’il pouvait faire et surtout celles qu’il créerait par le Fils et l’Esprit Saint. Ainsi le Verbe divin est le « moyen » universel de la création, comme St Jean le dit du Verbe : « Rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui » (Jn 1, 2), et Paul dit du Christ : « Tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1, 16). Toutes les créatures conservent en leur être propre une certaine ressemblance avec Dieu qui est constitutive de leur être : elles sont par rapport à Dieu-Trinité, comme des ombres, des vestiges ou même des images ou des similitudes, selon leur plus ou moins grande ressemblance avec l’être divin. Dès lors, l’homme spirituel a une fonction, comme un sacerdoce, à exercer vis-à-vis du monde des créatures, ce que Bonaventure décrit ainsi dans son Commentaire des Sentences (II, d 16, a1, q1) :
« Dieu a créé toutes choses à cause de lui-même, c’est-à-dire qu’étant puissance suprême et souveraine majesté, il a fait toutes choses en vue de sa propre louange. Mais, il est aussi lumière souveraine (vérité absolue), il a donc fait toutes choses en vue de sa propre manifestation. Enfin en tant que suprême bonté, il a tout créé en vue de sa communication. Car là où il n’y a pas d’approbateur, il n’y a pas de parfaite louange ; et on ne peut parler de manifestation parfaite s’il n’y a personne pour la comprendre ; il n’y a pas davantage de communication des biens sans personne pour en profiter. Or, approuver la louange, connaître la vérité, jouir des dons, tout cela n’appartient qu’à la créature raisonnable. Quant aux créatures dépourvues de raison, elles ne peuvent être immédiatement ordonnées à Dieu, mais elles le sont par l’intermédiaire des créatures raisonnables. Et parce qu’il appartient à la créature raisonnable de louer, de connaître et d’assumer librement d’autres biens par sa volonté, elle est apte à être immédiatement ordonnée à Dieu ».
Dans un registre plus poétique, Bonaventure s’écrie, au début de son Itinéraire de l’âme vers Dieu (c.1, n.15) : « Celui que tant de splendeurs créées n’illuminent pas est un aveugle. Celui que tant de cris ne réveillent pas est un sourd. Celui que toutes ces oeuvres ne conduisent pas à louer Dieu est un muet. Celui que tant de signes ne forcent pas à reconnaître le Premier Principe est un sot. Ouvre les yeux, prête l’oreille de ton âme, délie tes lèvres, applique ton coeur : toutes les créatures te feront voir, entendre, louer, aimer, servir, glorifier et adorer Dieu... » (trad. H. Duméry).
Le Bienheureux Jean Duns Scot
En se situant davantage dans la lignée d’Aristote, il a pratiquement abandonné l’exemplarisme pour rendre compte du statut de la créature. Cependant, c’est en méditant sur la prédestination de Jésus-Christ et sur l’affirmation de Paul dans l’épître aux Colossiens (1, 16 ss) : « Tout a été créé par lui et pour lui... Il est avant toutes choses et tout subsiste en lui... » qu’il développe sa conception “franciscaine” du monde créé.
Le dessein créateur de Dieu est éternel, mais il doit se réaliser, par le Christ, dans le temps voulu. Entre les trois personnes divines, l’amour est parfait, totalement satisfait, et surabondant. Dieu veut communiquer à d’autres, extérieurs à lui, ce bonheur d’existence et de jouissance qu’échangent éternellement les personnes divines. Le Père décide d’unir à son Verbe divin une créature spirituelle en qui se résumerait toutes les réalisations du pouvoir créateur, et qui pourrait l’aimer en plénitude selon la pleine capacité d’un être créé. C’est donc en contemplant le Fils incarné à venir que Dieu créé tous les êtres et qu’il les ordonne selon leur capacité d’aimer. Pour qu’il s’agisse d’un véritable amour, il faut une entière liberté d’aimer. Dieu prend ce risque que certaines de ses créatures ne répondent pas à cet amour et se détournent de lui. Mais la créature la plus sainte et la plus aimante n’hésitera pas à combler le désir divin par son amour de plénitude, qui ira jusqu’au sacrifice de soi-même, en se livrant aux pécheurs, pour que les hommes éloignés de Dieu puissent encore être touchés, séduits par l’amour rédempteur et librement se tourner tout de même vers Celui qui peut leur assurer éternellement la jouissance du bonheur éternel. – Pourquoi alors la création matérielle et ses multitudes innombrables de réalisations ? Jean Duns Scot n’a pas d’autre réponse que de se référer au mystère de la surabondance de l’amour divin et de la puissance créatrice qui se déploie bien au-delà que ce que peut imaginer l’intelligence créée. D’où sa « prière philosophique » dans laquelle il écrit notamment : « Dieu, tu es bon sans limite, communiquant généreusement les rayons de ta bonté : c’est pourquoi tu es le plus aimable, et les êtres particuliers, chacun à sa manière, retournent à toi comme à sa fin ultime... Les catholiques te louent comme Tout-puissant, incommensurable, omniprésent, juste et miséricordieux, providence de toutes les créatures, spécialement des créatures spirituelles... » (Traité du Premier Principe, n° 91 et 93).
Chez les Franciscains contemporains
La spiritualité héritée de François et de ses disciples est toujours vivante et revêt un côté pratique qui est l’engagement personnel et collectif pour l’admiration, la contemplation, le respect et la défense de l’œuvre créée par Dieu. Chaque disciple de François se sait aujourd’hui responsable de témoigner de l’amour créateur en invitant tous ses semblables à avoir des dispositions « fraternelles » vis-à-vis de chaque créature. La fraternité universelle vécue par François d’Assise est une forme du culte que l’homme doit rendre à Dieu ; une forme aussi de la charité universelle qui reconnaît que chaque être est une oeuvre d’amour, et que l’homme a droit à bénéficier pour sa part de ce qui a été créé à l’intention de tous. Dans le vocabulaire d’aujourd’hui on nommera « écologie spirituelle » les discours et activités qui rappelleront l’urgence de telles dispositions, face à une écologie matérialiste qui ne viserait la protection de l’univers créé qu’en fonction d’un souci de protection des nuisances ou de conservation des richesses matérielles pour éviter une éventuelle pénurie. La vision franciscaine de la création conserve, à travers les siècles, sa poésie, son élévation et sa générosité initiées par le Pauvre d’Assise.
Dans son encyclique Laudato si', sur l'Écologie chrétienne, le Pape François fait plusieurs fois référence à François d'Assise et à saint Bonaventure, pour fonder ses propos.-
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La porterie est ouverte
de 8 h 45 à 11 h 45 et
de 14 h 30 à 18 h 30
(sauf le dimanche)
La chapelle est ouverte
de 7 h 30 à 12 h 30
de 14 h 45 à 19 h 30.
8 h : Laudes (dim. 8 h 45)
12 h : messe communautaire
18 h 30 : prière silencieuse
19 h : vêpres
DIMANCHE messe à 10 h 30
Descriptif
Salle Duns Scot
80 m2, jusqu'à 40 personnes. Une salle agréable, d'accès immédiat puisque située au rez-de-chaussée.
Petites salles de réunion
Egalement au rez-de-chaussée, 4 petites salles conviviales pour 4 à 8 personnes.
Salle Saint-Antoine de Padoue
de 100 à 300 m2, avec une scène (jusqu'à 200 places).
Une salle moderne, en sous-sol, avec une vaste scène, un rideau électrique. Une puissante sono, avec micros fixes et sans-fil. Connection internet haut-débit, vidéo-projecteur. L'éclairage permet de diviser la salle en différentes zones, et distingue la scène de la salle. Une salle donc spécialement adaptée aux conférences.
Réservations :
Toutes les réservations se font par écrit après accord du frère responsable,
pour tout contact : salles@franciscains-paris.org
Petites salles
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